La fistule obstétricale, maladie des adolescentes mariées précocement et/ou excisées

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Beaucoup de femmes en Afrique sub-saharienne continuent de souffrir de fistules obstétricales. Cette lésion est causée par une mauvaise prise en charge médicale, mais elle est surtout la conséquence de leur précarité sociale. Notamment du fait que les filles se voient imposer des mariages précoces.

La fistule obstétricale, lésion qui survient pendant l’accouchement, a disparu dans les pays développés. Selon les Nations Unies, un à deux millions de femmes vivraient avec une fistule dans le monde en développement, notamment en Afrique et en Asie. Un chiffre en deçà de la réalité car elle est source d’exclusion.

La fistule est une déchirure entre le vagin et la vessie, ou entre le vagin et le rectum, ou encore les deux. La perforation est due à un travail difficile pendant l’accouchement et à une absence ou à une mauvaise prise en charge médicale.
Dans les pays en voie de développement, environ 58% des femmes accouchent avec l’aide d’un professionnel de la santé, médecin ou sage-femme, et seulement 40% dans un hôpital ou un centre médical.

Outre la douleur de perdre son bébé, ce qui arrive souvent, cette lésion provoque chez la mère une incontinence urinaire, parfois fécale. La femme est par conséquent toujours souillée. Et elle finit par être rejetée par son compagnon et mise au ban de sa communauté.

Mettre fin aux grossesses et aux mariages précoces

Les fistules obstétricales surviennent principalement chez les jeunes filles dont le corps n’est pas assez mature pour enfanter. Repousser l’âge des premières grossesses est la première arme contre la fistule.

Eradiquer la fistule d’ici une génération, comme l’espèrent les Nations Unies, passe ainsi par la lutte contre les mariages précoces: 65% des femmes qui ont une fistule en sont victimes. Les fistules et les mariages précoces sont un double fléau en Afrique subsaharienne, la région du monde où l’on marie le plus les enfants.
Le combat contre la fistule passe également par la fin des pratiques traditionnelles rétrogrades comme les mutilations génitales.
La fistule se guérit mais a un coût prohibitif pour les victimes. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), le coût moyen du traitement est estimé à près de 350 euros. Par conséquent, ce sont souvent des ONG ou des associations caritatives qui prennent en charge ces opérations. A l’instar de l’ONG nigérienne, Dimol. Grâce la chirurgie, la grande majorité des femmes retrouvent une vie normale, même des décennies après le drame.
Depuis 2003, le Fonds des Nations unies pour la population a lancé la campagne #EndFistula («en finir avec la fistule») dans une cinquantaine de pays, principalement en Afrique sub-saharienne, afin de lutter contre un mal qui est considéré comme une atteinte aux droits humains.
Par Falila Gbadamassi@GeopolisAfrique | Publié le 14/06/2018 à 16H40

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3 réponses sur « La fistule obstétricale, maladie des adolescentes mariées précocement et/ou excisées »

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