La France, premier pays d’asile pour les victimes d’excision

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La France premier pays d asile pour les victimes d excision

© Sipa

Pour les femmes et les filles qui risquent d’être excisées, demander l’asile est parfois le dernier recours. Ce mercredi, le Haut Commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR) publie une étude consacrée aux demandeuses d’asile originaires de pays qui pratiquent les mutilations génitales féminines. En comparaison avec les autres pays de l’Union européenne, la France est celui qui accueille le plus ces femmes. L’UNHCR donne quelques chiffres : en 2011, 20 980 femmes et filles ont demandé l’asile en France. 20% d’entre elles provenaient d’un pays pratiquant les mutilations génitales féminines. Pour Philippe Leclerc, représentant du HCR France, il est indispensable de lutter contre une telle violence. « L’excision et les autres mutilations génitales féminines sont reconnues comme une grave violation des droits de l’homme. Cette pratique viole leur droit à ne pas être soumises à la torture et à un traitement cruel, inhumain ou dégradant », explique-t-il dans un communiqué.

Les jeunes filles nées en France également protégées

Entre 2008 et 2011, la France a accordé la protection internationale à 1 775 femmes et filles. Elles venaient principalement de Guinée, du Mali, de Mauritanie, mais aussi du Congo. Les enfants et adolescentes nées en France et ayant la nationalité d’un pays pratiquant l’excision bénéficient aussi d’une protection particulière. Depuis une décision du Conseil d’Etat du 21 décembre 2012, elles peuvent être protégées par la convention des Nations unies relative aux statuts de réfugié. Leurs parents peuvent également bénéficier d’une carte de séjour depuis le 5 avril dernier. « Le HCR se félicite donc de la décision du Conseil d’Etat et également de ce que l’unité de la famille puisse être garantie à travers la délivrance de titres de séjour aux parents des fillettes ou jeunes filles reconnues comme réfugiées », a annoncé le représentant du HCR France.

Autre avancée, à l’échelle internationale cette fois, l’accord historique adopté par l’ONU en mars dernier. Selon ce texte signé par 193 pays, aucune coutume, tradition ou considération religieuse ne peut justifier les violences faites aux femmes.

Source : http://www.elle.fr/Societe/News/La-France-premier-pays-d-asile-pour-les-victimes-d-excision-2426248

Auteure :  Hélène Guinhut

Pour retrouver l’intégralité du Rapport du HCR (en Français) :

Le rapport intitulé « Trop de souffrance. Mutilations génitales féminines et asile dans l’Union européenne : une analyse statistique » peut être consulté dans sa version complète à l’adresse suivante :
http://www.refworld.org/cgi-bin/texis/vtx/rwmain/opendocpdf.pdf?reldoc=y&docid=5163edf14

 

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