Lutte contre l’excision : une trentaine de journalistes en atelier de formation au Mali

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Par Augustin K. FODOU – 16/05/2013

Source http://www.journaldumali.com/article.php?aid=6403

Cette formation a pour objectif de mieux outiller les communicateurs modernes sur le phénomène de l’excision avec les droits des enfants.

Le Programme national de lutte contre la pratique de l’excision (PNLE) et Plan Mali ont initié un atelier de formation de deux jours à l’endroit des journalistes sur le thème : « Droits des enfants et interrelation avec l’excision». Au cours de cet atelier, les professionnels des médias sont appelés à maîtriser les informations et techniques leur permettant de bien traiter les thèmes sur les mutilations génitales féminines et l’excision, ainsi que le contenu de la convention relative aux droits des enfants.

Au Mali, parmi toutes les pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme et de la petite fille, c’est l’excision qui est la plus répandue. C’est donc un problème de santé publique à cause de son ampleur. 85% chez les femmes de 15 à 49 ans selon la quatrième enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-IV) et 84% chez les filles de 0 à 14 ans d’après l’enquête nationale sur l’excision en 2009. Pour la directrice du PNLE, Mme Keïta Joséphine Traoré, « la problématique de l’excision est un débat complexe. Cette pratique est une violation flagrante des droits humains et entraine des complications qui peuvent causer la mort. »

En dehors des conséquences sur le plan sanitaire, il y a les conséquences socio économiques et psychologiques où ces femmes sont traumatisées à vie. « Les médias doivent nous aider à trouver des pistes de solution pour rendre la lutte plus efficace et faire changer les comportements » a ajouté Mme Keïta.
Même si la pratique de l’excision reste encore solidement ancrée au Mali, l’on enregistre des avancées significatives. Parmi les acquis, on peut retenir entre autres, l’enseignement d’un module sur l’excision dans les écoles socio-sanitaires, l’adoption d’une politique nationale assortie d’un plan d’action national 2010-2014.

Précisons que les mutilations génitales féminines concernent toutes les interventions aboutissant à l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques.

 

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