Lutte contre l’excision : découvrez notre homologue au Burkina-Faso

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Le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), s’est réuni en assemblée générale ce mardi 15 décembre 2015. Objectif principal, contribuer à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines dans la perspective de la tolérance Zéro. Il s’est agi également, d’installer les nouveaux membres désignés pour un mandat de trois ans par les structures membres du conseil, de faire le bilan du plan d’action de l’année 2015 et dégager les perspectives pour les années à venir.

Conformément au décret régissant le secrétariat permanent du CNLPE, section Burkinabé du Comité Inter-Africain, les membres statutaires issus des différents secteurs ministériels et de la société civile ont tenu aujourd’hui, la toute première assemblée générale de l’année 2015. Ainsi, la présente rencontre destinée à l’installation des nouveaux membres, a servi de cadre pour féliciter les membres sortants du conseil et adopter le plan d’action prioritaire 2015, qui n’a pas pu se tenir avant pour raisons budgétaires.

Pour Nicole Angéline Zan, ministre en charge de l’action sociale et présidente du CNLPE,« cette AG s’inscrit d’abord dans le contexte des violences faites aux femmes et aux filles, la protection de l’intégrité physique et celle des droits humains ».

Le Burkina s’est engagé depuis des décennies dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Les activités de sensibilisation, de formation, et surtout de plaidoyer organisées par le CNLPE ont permis d’engranger de nombreux acquis, positionnant ainsi le Burkina comme leader sur le plan continental en matière de lutte contre l’excision. Ainsi pour la présidente du CNLPE, le Burkina Faso est leader en termes de sensibilisation, d’éveil des consciences, de prise de positions et de pratiques. A cela, s’ajoutent également des actions de répression comme les audiences foraines, la surveillance du trafic transfrontalier de concert avec les forces de l’ordre, la mise en place du numéro vert pour la dénonciation.

En outre, la présente AG permettra de faire le point des acquis de l’année écoulée, les différentes difficultés rencontrées et la mise en place de nouvelles stratégies afin que la tolérance zéro soit une priorité. « Les acquis engrangés au terme de trois ans de mandat écoulé sont certes nombreux, mais force est de constater qu’il existe toujours des poches de résistance avec la persistance de la pratique transfrontalière de l’excision et le rabattement de l’âge de l’excision », a indiqué la présidente du CNLPE.
Pour le professeur Michel Akotionga, qui milite pour la prise en charge des femmes porteuses des séquelles de l’excision, il s’agit d’outiller les nouveaux membres à travers la sensibilisation. Le but étant d’aboutir à un changement de mentalité afin que les différents acteurs comprennent que l’excision est inutile et dangereuse.

Nicole Ouédraogo
Le Faso.net

 

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