Congo : Mariage précoce – Une réalité qui viole les droits de l’enfant

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Jadis pratiqué aux lointains villages, le mariage précoce devient de plus en plus une réalité sur toute l’étendue du pays. Alors que la Communauté internationale et le gouvernement ne cessent de multiplier des efforts pour aider l’enfant à connaître ses droits et devoirs, les parents, premiers responsables des enfants, les livrent aux pratiques contradictoires desdits droits. N’étant pas en mesure de s’opposer à leurs parents, les enfants acceptent les unions conjugales avant l’âge normal. Dans la plupart des cas, c’est la fille qui est la victime.

«L’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux notamment, d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance», stipule la Déclaration des Droits de l’enfant.

La protection juridique telle que relevée dans la Déclaration de Droits de l’enfant est violée, lorsque les responsables de l’enfant le met en face des épreuves qui ne lui offrent pas une bonne jouissance de ses Droits.

Ce genre d’unions conjugales constitue donc un mariage crispé avant l’âge de 18 ans. Le plus souvent, les mariages précoces sont forcés par les parents selon diverses raisons, entre autres, les affinités parentales. Tout en ignorant que l’enfant a les droits, sur toutes questions ou procédures l’impliquant, afin qu’elle exprime librement son opinion, (Art.12 de la Convention internationale des Droits de l’enfant).

L’enfant dont le corps ne s’est pas encore développé sur le plan physique, psychique et physiologique, ne sera pas prêt à assumer les responsabilités du mariage. Surtout la fille, elle aura des difficultés pour la reproduction.

Interrogée, Mme Gérardine, un des parents qui ont eu à marier leurs enfants très tôt, ne trouve aucun inconvénient pour le mariage précoce. « J’ai marié ma fille à l’âge de 15 ans, pour éviter que les pires n’arrivent peu après sa puberté», a-t-elle dit. Poursuivant sa justification, cette dame d’une soixantaine révolue, a fait savoir qu’elle s’est mariée aussi tôt que sa fille, elle a tout appris au mariage. Cela, selon son analyse, épargne les parents tant sur le plan économique que du point de vue de la protection de l’intégrité sexuelle.

Pour leur part, deux filles, sous le sceau de l’anonymat, nous ont livrés quelques méandres conduisant à leurs mariages forcés. Pour l’une, âgé de 22 ans actuellement, elle a été donnée en mariage pour pallier à la pauvreté qui rongeait sa famille. Issue d’une famille pauvre, lors qu’un homme âgé d’une trentaine d’années s’est pointé, alors qu’elle n’avait à peine que 14 ans, ses parents l’ont donnée en holocauste. Ceci, dans le but d’aider la famille.

Si pour la première, la raison était celle de la pauvreté, la deuxième, qui venait récemment de se marier, l’a fait pour ne pas déroger aux normes de la coutume.

Pour y remédier, eu égard aux conséquences que cela engendre, le gouvernement doit promouvoir l’éducation par la scolarisation de tous les enfants. Une fois que les enfants sont préoccupés par les travaux intellectuels, ils s’intéressent moins aux futilités.

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