Réflexions sémantiques du Dr Morissanda Kouyate

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Source : http://www.morissanda.com/mgffgm.htm

Les Droits ne s’octroient pas; ils se conquièrent.

FGM ou FGC ? N’ayons pas peur des mots. Les Africains sont suffisamment responsables !
Réflexions du Dr Morissanda KOUYATE Directeur des Opérations du Comité Inter-Africain (CI-AF)

Sur la tentative de changement d’appellation des Mutilations Génitales Féminines (MGF)

     Par respect pour des millions de filles et femmes africaines qui payent de leur chair, arrêtons la danse des mots  autour des Mutilations Génitales Féminines (MGF) 

Avant de  me lancer dans la discussion ou plutôt avant de livrer mon opinion, une question importante me taraude  : Pourquoi, 24 après ans que l’Afrique ait officiellement déclaré son engagement à éliminer les Pratiques Traditionnelles Néfastes en général et les Mutilations Génitales Féminines (MGF) en particulier, par la création du Comité Inter-Africain  pourquoi pendant que nous enregistrons des résultats inespérés avec l’aide de la communauté mondiale  pourquoi chercher à orienter l’action sur le terrain de la bataille sémantique ?

Je ne le sais pas, mais je m’engage dans la bataille car ne rien faire, c’est au fait, laisser gagner ceux qui font quelque chose, que ce soit en bien ou en mal.

Nous constatons depuis quelques années le lancement à peine voilé d’une bataille sémantique dans la lutte pour l’élimination des Pratiques Traditionnelles Néfastes, à des fins inavouées et inexpliquées. Les exemples sont nombreux et en voici quelques uns :

Ne dites plus Lutter contre les MGF! Dites faire abandonner les MGF !

Ne dites plus élimination des MGF ! Dites abandonnement des MGF!

Ne dites plus sensibiliser ! Dites animer !

Ne dites plus général, total ou ensemble ! Dites holistique !

Et maintenant, ne dites plus Mutilations Génitales Féminines (MGF), dites FGC (Female Genital Cutting) ce qui signifie littéralement en français Mutilations Génitales Coupant. J’emploie ‘’coupant’’ parce que c’est la seule traduction possible que j’ai trouvée pour le terme anglais ‘’Cutting’’. Personne n’a jusqu’ici cherché à le traduire en français.

Je comprends parfaitement qu’après trois siècles d’esclavage et de traite des noirs, après des dizaines d’années de colonisation de l’Afrique, et dans un monde dit moderne, gravement entaché de stigmatisation, de sous-estimation et d’exclusion à l’encontre des africains, je comprends que certains mots aient leur pesant d’or surtout dans un domaine qui est socialement, historiquement, anthropologiquement et politiquement  sensible : les Mutilations Génitales Féminines (MGF).

Je comprends que  ‘’le politiquement correct’’ refasse surface dans le domaine de la lutte pour l’élimination des MGF pour des gens qui ont longtemps qualifié les africains de peuplades barbares.

Mais je comprends surtout que l’on doit mieux comprendre ce qui se joue autour des Mutilations Génitales Féminines (MGF).

Aujourd’hui, le débat se concentre sur le terme MUTILATIONS qui serait devenu après vingt deux ans de loyaux services, impropre à la consommation.

Je voudrais tout de suite rappeler une évidence : ce mot MUTILATIONS n’est ni swahili, ni lingala, ni mandingue, ni amharique, ni ouolof, ni peulh…il n’est pas africain, même si la pratique qu’il désigne l’est profondément.

Demandez aux communautés africaines comment appellent-elles cette pratique et vous entendrez  ce qui suit :

·       Au Mali, en Guinée, au Burkina Faso : Bolokoli (laver les mains)  Nèguè korossi (faire asseoir sous le fer)  Kodjigui (aller à la rivière)

·       En Somalie : Gudniin Fircooni (enlever selon le Pharaon d’Egypte)

·       Au Soudan : Khifad, Khitan Elbanat (purifier)

Chaque pays africain, voire chaque communauté africaine qui pratique les MGF a une appellation locale propre et significative.

Cela démontre clairement que les discussions sur le mot ‘’mutilations’’ sont des discussions d’amphithéâtre, d’universitaires, d’activistes déboussolés, d’anthropologues ombrageux, de politiciens indécis, d’intellectuels aux racines flottantes, qui se dispensent volontairement de savoir que l’immense majorité des communautés africaines pour lesquelles on veut choisir ‘’COUPANT/CUTTING’’ à la place de MUTILATIONS, ne savent ni lire ni écrire par la faute de qui ?

Par respect donc pour ces millions de femmes et de filles africaines auxquelles on enlève des organes précieux, il faut arrêter de dire que c’est pour ne pas heurter la sensibilité de la vieille exciseuse, de la vaillante paysanne ou du chef traditionnel africains, bref des communautés africaines, que le terme ‘’mutilations’’ doit être rejeté.

Je comprends aussi que certaines de nos braves sœurs africaines qui ploient sous le joug de la violence, de la discrimination et de l’exclusion à travers le monde, refusent de porter un label péjoratif supplémentaire : mutilées.

Mais nous devons regarder la réalité en face.

Souvenons-nous ! Certains de ceux qui se battent aujourd’hui pour faire danser les mots autour du malheur des filles et des femmes africaines, sont les mêmes qui nous contredisaient dans les conférences internationales en soutenant que nous n’avons pas le droit de dénoncer les Mutilations Génitales Féminines (MGF) car elles sont une partie de notre propre culture africaine.

Non seulement les africains ont continué  à combattre ce fléau, mais ils se sont mieux organisés en créant le 6 février 1984 à Dakar, le Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants qui regroupe aujourd’hui 28 pays africains et plusieurs affiliés à travers le monde. Mais les pièges sont nombreux dans ce combat. Le plus redoutable est le piège des mots et des concepts qui est un des plus efficaces moyens d’attraper les consciences.

Souvenons-nous à titre d’exemple : les programmes d’ajustement structurel. Durant plus de 20 ans, l’Afrique a reçu en pleine figure ce concept né de l’imagination de quelques afro-pessimistes, sous forme de panacée socio-économique. Des jeunes étudiants africains ont été fabriqués spécialement pour défendre ce concept  des populations entières ont perdu leurs repères  des milliers de travailleurs qui nourrissaient dignement leurs familles ont été jetées dans la rue  des leaders nationalistes africains ont été discrédités ou simplement torpillés pour avoir douté de ce programme. Au bout du compte, plusieurs pays africains ont débrayé, rétrogradant dans un état pire qu’avant d’avoir avalé la pilule miracle. Et ceux qui ont conçu ce monstre de programme, libres de toute comptabilité vis-à-vis de leurs victimes, ont simplement annoncé sur les médias internationaux qu’il y a eu ERREUR   Qu’en fait, il faut passer à autre chose : LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE.

Voilà des chauffeurs qui renversent leurs voitures, tuent des passagers et se dirigent sans état d’âme pour aller repasser leurs permis de conduire.

Les choses ne se dérouleront pas de cette façon dans le domaine de la lutte pour l’élimination des Mutilations Génitales Féminines (MGF).

C’est pourquoi j’ai commencé par fixer le contour en précisant que les discussions sur les termes MGF et FGC sont entre nous, c’est-à-dire entre ceux qui sont allés loin à l’école. Cette fois-ci, nous refuserons que les communautés africaines soient prises en otage sous le prétexte que c’est pour les défendre ou les respecter que l’on cherche à remplacer ‘’MUTILATIONS’’ par ‘’COUPANT’’. Tout comme les colons qui juraient qu’ils venaient pour ‘’CIVILISER l’Afrique et donc pour son bien’’.

Pour les générations africaines du 21ème siècle, ce disque n’est pas rayé, il est cassé.

En tant qu’africain qui a voué sa vie à la lutte contre les Pratiques Traditionnelles Néfastes en général et les Mutilations Génitales Féminines (MGF) en particulier,  je me sens naturellement propulsé par le devoir et la responsabilité de défendre  les acquis de l’Afrique dans ce domaine, comme me l’ont si justement demandé nos comités nationaux.

Nous voudrions balayer la confusion pour nous permettre d’avancer dans la noble et exaltante lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), tout en saluant et en remerciant nos partenaires à travers le monde, qui collaborent avec nous tout en respectant nos choix.

Pour nous en Afrique, nous reconnaissons sans complexe, que la pratique qui consiste à mutiler les organes génitaux féminins à des fins culturelles et non thérapeutiques s’appelle MUTILATIONS GENITALES FEMININES. Tout euphémisme du genre FGC méprise la douleur et la violation des droits des filles et des femmes qui en sont victimes.

Sept raisons fondamentales président au choix de MGF contre FGC.

Première Raison : Dans l’Encyclopédie Universalis, le terme mutilation est défini comme suit : amputation partielle ou totale d’un membre ou d’un organe  destruction partielle ou totale, dégradation d’un organe. Je n’ai pas trouvé d’autres termes qui décrivent mieux la pratique des MGF              Plus que l’Encyclopédie, les filles et les femmes qui ont été victimes de cette pratique décrivent mieux ce qu’elles ont subi. Une jeune femme guinéenne me disait :

<MGF par leurs conséquences, aux femmes qui l’ont subie; la pratique se suffit à elle-même pour être  classée comme la chose la plus grave, juste devant mort  je dis d’ailleurs cela parce que je ne connais pas aussi profondément la mort. >>                   Aurais-je le courage d’aller expliquer à cette dame que certains pensent qu’elle a été simplement coupée et non mutilée ?

Deuxième Raison : l’Organisation Mondiale de la Santé dont l’immense travail dans ce domaine doit être salué ici et qui est l’organisme spécialisé des Nations-Unies en matière de santé, donc la référence internationale, a classifié les MGF en 4 types :

1.     Le premier consiste à l’excision du prépuce avec ou sans excision d’une partie du clitoris
2.     Le deuxième est l’ablation du clitoris avec une partie ou la totalité des petites lèvres
3.     Le troisième est l’ablation des organes génitaux externes (clitoris, petites et grandes lèvres) suivie  de la suture des berges.
4.     Le quatrième varie dans un ensemble d’actes divers: percer, cautériser, gratter les organes génitaux ou l’orifice anal  introduire des substances corrosives et/ou des herbes et infusions dans les organes génitaux des filles et des femmes etc.
Tous ces quatre types visent un seul but : détruire, endommager les organes génitaux féminins. Chaque type est un processus qui comprend plusieurs actes dont couper et suturer  il est illogique de remplacer un processus par un des actes qui le composent. En disant FGC c’est ce que l’on fait. Et d’ailleurs dans le quatrième type, on ne coupe souvent rien. Dans ce cas on pourrait parler aussi de MGP (Mutilation Génitale Perçante).
Troisième raison : Le Comité Inter-Africain composé de 28 pays africains où se pratiquent les MGF, qui est l’organisation pionnière en Afrique dans la lutte pour l’élimination des MGF, a fait deux importantes déclarations  affirmant que le terme MUTILATIONS était celui qui décrivait mieux la pratique dans son envergure sanitaire, social et légale. Il est important pour tous ceux qui veulent aider les africains à se débarrasser de ce fléau, de respecter ce choix des victimes et des acteurs africains.
Quatrième Raison : La communauté internationale (Nations-Unies) dans la Résolution A/RES/53/117 du 1er février 1999, de son Assemblée Générale, ainsi que dans tous ses documents officiels, consacre le terme ‘’MUTILATIONS GENITALES FEMININES’’.
Le Protocole à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits de la femme en Afrique conçu par l’Union Africaine et adopté le 11 juillet 2003 par l’ensemble des Chefs d’Etats africains, consacre le terme Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Après avoir ainsi réussi à engager les dirigeants politiques africains et internationaux au plus haut niveau dans la lutte pour l’élimination des MGF, il serait gravissime de revenir les distraire avec un changement d’appellation à des fins inexpliquées et inavouées.
Cinquième Raison : En décembre 2005, le Comité Inter-Africain a réuni les leaders religieux (chrétiens et musulmans) provenant de ses 28 pays membres. Cet important symposium a été couronné par une déclaration qui  condamne sévèrement les Mutilations Génitales Féminines (MGF) parce que les livres saints interdisent toutes formes de mutilations. Ils ont par la suite créé le réseau des leaders religieux africains contre les MGF et pour la défense des droits des femmes et des enfants.
Malgré ce grand succès, des fondamentalistes religieux minoritaires continuent de soutenir les MGF comme une prescription religieuse  un de leurs arguments est qu’il est exagéré de dire que la pratique est une mutilation. Pour eux il s’agit de couper une petite partie de la femme pour la purifier sans intention de la mutiler. Voilàcomment les arguments des fondamentalistes religieux rejoignent parfaitement ceux des tenants du concept FGC. Pour les uns et les autres, le terme mutilation est une exagération.
Sixième Raison : Des intellectuels détracteurs de la lutte pour l’élimination des MGF, déclarent que c’est un mouvement venu des pays occidentaux et imposé à l’Afrique  durant ces vingt dernières années de travail de sensibilisation et de plaidoyer, nous avons réussi à prouver que la protection de la vie et des droits des femmes et des filles africaines est un devoir endogène sacré pour tous les africains. C’est ce qui a aidé le Comité Inter-Africain à obtenir des résultats importants, mais fragiles.
Revenir auprès de nos populations avec une nouvelle appellation (FGC) fabriquée au Nord, c’est apporter de l’eau au moulin des tenants de la théorie des idées importées.
Septième Raison : Les ressources humaines, matérielles et financières qui seront utilisées pour cette nouvelle campagne médiatique et sémantique  cherchant à remplacer MUTILATIONS par COUPANTE/CUTTING pourraient être investies dans la campagne de lutte pour sauver des milliers de jeunes filles africaines qui sont potentiellement des victimes.
Réviser les textes techniques, juridiques et politiques avec les conséquences graves qui en découleront, dans le simple but de remplacer MUTILATIONS par COUPANTE/CUTTING serait une tâche immense avec des résultats insignifiants, louches et compromettants.
En changeant d’appellation, nous ne devrions pas nous étonner que des textes légaux et juridiques deviennent caducs surtout lorsqu’ils seront manipulés par des avocats compétents dans la position de défendre des coupables de Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Après avoir parlé brièvement de ces sept raisons, je dois insister sur le fait que si en anglais FGC = Female Genital Cutting, on ne sait pas encore ce que deviendra MGF en Français (coupante, coupure, coupeuse…) Il faudra des ressources humaines, de l’argent,  des séminaires et des conférences pour trouver un mot pendant que les exciseuses continueront à exciser les filles.
Soyons vigilants et mobilisés car dans un avenir proche, des conditionnalités de financement de projets de lutte pour l’élimination des MGF seront établies par rapport à l’utilisation des termes MUTILATIONS et COUPANT/CUTTING. Ceux qui auront mis MUTILATIONS et non COUPANT/CUTTING dans leurs documents de projet seront privés de certains financements, même si ce manque à gagner exposera des milliers de filles aux Mutilations Génitales Féminines (MGF).
Dépensons notre énergie, nos connaissances et toutes nos ressources à sensibiliser nos communautés afin qu’elles mettent fin aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) en toute connaissance de cause. Durant ce travail gigantesque, évitons de nous gaspiller à des distractions théoriques et métaphysiques.
Car il faut avoir le courage de poser l’équation FGC = FEMALE GENITAL CONFUSION

Le Protocole n’est pas un cadeau pour les femmes ; c’est leur droit !
Je voudrais d’abord saluer l’Union Africaine pour l’adoption du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme relatif aux droits des femmes ; cet important instrument juridique comble un déficit cruellement ressenti par les femmes et par toutes celles et tous ceux qui luttent pour aider les femmes africaines à conquérir tous leurs droits afin qu’elles remplissent tous leurs devoirs. Car ne l’oublions pas, nul ne peut convenablement accomplir ses devoirs si ses droits sont bafoués ou catégoriquement ignorés.

Il est curieux et intolérable de constater que d’importants instruments internationaux adoptés avec enthousiasme, disparaissent de la mémoire collective parce que tout simplement les États qui les ont adoptés, oublient volontairement de les ratifier. Nous devons donc tous, nous mobiliser pour éviter ce phénomène à l’acquis historique qu’est le protocole à la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes.

En adoptant ce protocole, l’Union Africaine a pris une sérieuse avance dans la protection des femmes et la reconnaissance de leurs droits. Maintenant il faut traduire cette volonté politique en acte concret par sa ratification.
Le protocole traite de questions sensibles telles que les violences faites aux femmes en général et les Mutilations Génitales Féminines en particulier, les mariages précoces, le divorce, l’implication des femmes dans la prise de décisions sociopolitiques… toutes choses qui sont ancrées dans les tréfonds des sociétés africaines et auxquelles les gouvernants osent difficilement s’attaquer au plan national.
Ce protocole est un instrument social, politique, économique et juridique qui protège les femmes africaines et qui, à ce titre, supplante tous les discours politiques pathétiques en faveur des femmes. La ratification du protocole est une occasion pour les états membres de l’Union Africaine de prouver qu’ils veulent mettre en œuvre leur volonté politique de restituer aux femmes tous leurs droits. Ceux qui ne l’auront pas fait, ne convaincront personne par l’octroi de quelques postes ministériels à un nombre insignifiant de femmes.
Il ne sert à rien aussi de courir derrière les fruits de la croissance économique si la majorité de la population, c’est-à-dire les femmes, ne peuvent même en bénéficier parce qu’occupées à subir la discrimination et la violence ; d’ailleurs, est-il vraiment possible de créer la croissance socio-économique avec des femmes confrontées à ces fléaux ?
Ce protocole n’est pas un cadeau à offrir aux femmes, c’est leurs droits. Les états africains membres de l’Union Africaine doivent donc poursuivre leur volonté de restituer ces droits par la ratification et surtout par l’application effective de cet instrument.
Dans l’Afrique des guerres et de la pauvreté, il y a de la place pour les droits femmes ; je suis convaincu que les femmes jouissant de tous leurs droits joueront un rôle d’extincteur et de pacificateur de notre continent.
Des filles non mutilées, intègres, scolarisées et éduquées, mariées légalement à l’âge requis, indemnes de violences, épanouies, participant activement à la prise de décisions à tous les niveaux, voilà quelques résultats attendus de la mise en œuvre de ce protocole. Quel État ne le souhaiterait pas pour ses citoyennes ?

Ratifier et mettre en œuvre le protocole à la charte des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique est donc une priorité pour nos États et tous leurs citoyens. Que chacun s’y mette.                                                              Dr Morissanda KOUYATE

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