Nada Al-Ahdal, la colère d'une enfant contre le mariage forcé fait le tour du monde

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La colère de Nada Al-Ahdal a fait le tour du monde en 24h. Cette petite fille Yéménite de 11 ans a assigné sa mère en justice pour avoir tenté de la marier de force et vit désormais chez son oncle. «Mariez moi. Je me tuerai» dit-elle, avant de rappeler avec véhémence que sa tante, mariée de force à 14 ans, s’était immolée par le feu un an plus tard.

Une petite fille outrée, qui accuse ses parents d’avoir détruit ses rêves avec ce comportement criminel. Nada parle aussi en défense de tous les enfants innocents, qui se voient dérobés de leur éducation et se retrouvent sans avenir, avant de finir sa déclaration en s’adressant à ses parents « J’en ai fini avec vous ».http://[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=-J7_TKgw1To&w=420&h=315] La preuve que les mariages d’enfants forcés sont encore très présents, malgré une tentative au Yémen en 2009, suite à la jurisprudence Nojoud – la petite fille yéménite mariée à 10 ans et qui a réussi contre toute attente à obtenir un divorce devenant ainsi un symbole des droits des femmes fort –  de faire passer l’âge légal de mariage à 17 ans minimum pour les filles et les garçons, montrant des volontés et un espoir de changement.
Mais selon l’organisation pour les droits de l’Homme Equality Now , le projet n’a pas abouti car opposé par le Comité Parlementaire de la Charia (Loi Islamique) qui a livré un rapport de 15 pages contre un âge minimum de mariage, argumentant notamment, qu’une grossesse jeune prévenait le cancer du sein…
Selon l’Unicef, le mariage précoce  est très présent dans les pays en voie de développement mais difficile à estimer, car  il y en a tellement qui ne sont ni officiels ni enregistrés. Cependant : plus de 60 millions de femmes entre 20 et 24 ans étaient mariée ou en concubinage avant 18 ans et plus de 31 millions d’entre elles vivent en Asie du Sud. L’Inde est un pays particulièrement touché.
Au Yemen, plus de 40% des filles auraient été officiellement mariées avant leurs 18 ans entre 2002 et 2011.
Toujours d’après l’Unicef  Le mariage forcé d’enfants est en réalité une cause de mortalité, les jeunes filles parfois même pas encore adolescentes n’étant pas formées physiquement (ni psychologiquement) pour supporter une grossesse. Par ailleurs, les adolescentes sont plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA. Sans parler du refus d’accès à l’éducation et de la maltraitance qui accompagnent souvent les mariages précoces.
Pourtant, c’est l’éducation de tous les enfants qui permettrait aux pays de se développer. C’est ce que soutient fermement Malala Yousafzai , 15 ans et autre symbole de la lutte pour les droits des femmes, qui a récemment exprimé dans un discours poignant l’importance de l’éducation des femmes sur la scène des Nations Unies. De même, Nojoud Ali a repris les études après son divorce, et souhaite devenir avocate. Nada Al-Ahdal rejoint désormais la liste des jeunes filles courageuses, qui avec le soutien des bonnes personnes, se sont révoltées contre l’injustice au péril de leur vie.

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