En Australie, 3 membres de la communauté Dawoodi Bohra sont actuellement jugés pour avoir commis des excisions

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Photo Credit: Danish Siddiqui/Reuters
Photo Credit: Danish Siddiqui/Reuters

Les Dawoodi Bohras, dont la religion est une subdivision du courant chiite, forment une communauté d’un à deux millions de personnes implantées majoritairement en Inde. Selon la classification de l’OMS, les Bohras pratiquent la mutilation sexuelle de type 1, qui revient à trancher le capuchon du clitoris à l’âge de 7 ans. Cette pratique pourrait trouver son origine au Yémen et en Egypte, où la secte Bohra est apparue au XIème siècle. C’est la seule communauté qui pratique l’excision dans ce pays, où ce crime n’est pas qualifié dans la loi.

Or en Australie, qui compte une forte diaspora Bohra, les mutilations sexuelles féminines ont été criminalisées en 1997. Ainsi, le 14 septembre dernier a débuté le procès de trois personnes impliquées dans la mutilation de deux jeunes sœurs. Les personnes inculpées sont la mère des victimes, un chef spirituel et l’infirmière qui a procédé à la mutilation. Chacun risque une condamnation à 7 ans de prison ferme.

Ces personnes avaient pleinement conscience du caractère illégal de cet acte. En effet, d’après l’enquête de police, la mère des victimes leur a donné l’ordre de garder le secret, tandis que l’infirmière partageait sa crainte de se retrouver en prison.

Certains membres de la diaspora Bohra en Australie restent attachés à ce qu’ils considèrent comme une pratique religieuse. D’autres tiennent à respecter la législation du pays dans lequel ils vivent, et espèrent qu’une condamnation dissuadera d’autres parents de petites filles Bohra de leur infliger cette violence.

Traduction et synthèse Pauline ARRIGHI

Source : Scroll.in

2 réponses sur « En Australie, 3 membres de la communauté Dawoodi Bohra sont actuellement jugés pour avoir commis des excisions »

Quelle honte pour la France, pratique dénoncée à Mme Brigitte Macron. elle n’a eu comme seule réaction, remettre à la gendarmerie la lettre sans me protéger. Tout continue en France au XXI ème siècle

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