Sous l’influence de Nasser, l’Égypte fut l’un des premiers pays à lutter contre l’excision.
Environ 130 millions de filles et de femmes ont subi en 2015 une mutilation génitale. Un cauchemar : cette tradition qui consiste à enlever le clitoris, les petites lèvres ou les grandes lèvres, plonge les femmes dans d’horribles douleurs… Le plaisir sexuel devient totalement absent et les rapports sont placés sous le signe de la souffrance, entre autres complications plus graves, comme les infections, et les problèmes lors de l’accouchement.
Pourtant, de nombreux pays africains où elle est beaucoup pratiquée l’ont interdite, et s’efforcent de lutter contre cette coutume barbare. Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire ont par exemple promulgué des lois punissant « l’atteinte à l’intégrité des organes génitaux d’une femme »… Mais la tradition subsiste au sein des familles.
Un combat qui se joue au sein des familles
Il faut attendre 1978 pour que le règlement se renforce, l’excision est désormais interdite ! Mais Soudan et Égypte font face au même constat : à la fin des années 90, bien qu’interdite, 80 % des Soudanaises et des Égyptiennes subissent encore des mutilations. Ce n’est que dans les classes aisées que la pratique diminue. Aujourd’hui, l’excision perdure en Égypte. « Malheureusement, certains membres des Frères musulmans ou, plus encore, des salafistes, pas assez « versés » en religion, essaient de faire croire qu’elle est demandée par l’islam« , analyse une Cairote.
On mesure ainsi la lenteur du chemin pour faire évoluer les mentalités… Et on ne se lasse donc pas de regarder ce discours de Nasser, qui, à l’époque, en chef d’État avant-gardiste, se moquait à gorge déployée de tous ceux qui voulaient réduire la liberté d’une femme notamment en l’obligeant à porter le voile.
Par E. du Châtelet Le 03 janvier 2016 à 13h29 – Mis à jour le 03 janvier 2016 à 13h29
Source Biba Magazine
Une réponse sur « Histoire : quand l’Égypte a interdit l’excision »
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