Le GAMS est partenaire de l’enquête scientifique réalisée auprès des victimes de violences par l’Institut national d’études démographiques (Ined). L’enquête concerne toutes les personnes victimes de violences faites aux personnes (en dehors des accidents ou d’atteintes aux biens) âgées de 18 ans ou plus qui consultent les sites des associations d’aide aux victimes de violences. Elle s’intéresse aux conséquences de ces violences sur les parcours de vie et la santé des victimes quels que soient la nature des violences (verbales, psychologiques, économiques, physiques, sexuelles), leur moment de survenue (enfance, adolescence, âge adulte) et leur cadre de survenue (familial, conjugal, professionnel, scolaire, ou des études). Cette enquête aidera à la mise en place de politiques publiques en matière de protection et de santé.
Toutes les situations doivent être prises en compte pour refléter la diversité des situations des victimes de violences faites aux femmes, et ce même, pour les violences spécifiques, comme les mutilations sexuelles féminines et/ou les mariages forcés. Pour la richesse et la qualité des résultats, la participation de toutes les victimes est donc importante.
Si vous-même vous n’êtes heureusement pas victime, mais que vous connaissez des victimes, n’hésitez pas à relayer l’enquête. De même, si vous êtes une association qui accueille des femmes victimes de violences, partagez et relayez le questionnaire !
Pour participer à cette enquête, rendez-vous sur le site INED Victimes. Ce site vous permet d’accéder au questionnaire, et contient des informations supplémentaires sur l’enquête : thèmes abordés, confidentialité, équipes de recherche…
D’avance, merci !
3 réponses sur « Enquête sur les Violences faites aux Femmes – Merci de répondre au questionnaire ! »
J’ai été une enfant insultée, frappée et violée très tôt. Je me suis donc réfugiée très jeune dans les bras d’un homme qui semblait gentil, câlin, qui me promettait l’amour et le bonheur.
Ce n’était que la continuité de mon enfer.
J’ai été frappée, massacrée de coups, menacée de mort, brimée, violée.
Chaque jour était un jour d’angoisse, chaque nuit un enfer sans nom qui me brisait chaque jour un peu plus.
La police me disait qu’il fallait qu’il me tue pour qu’ils puissent l’enfermer et le mettre hors circuit (parce que nous n’étions pas mariés, mais je ne sais pas si cela aurait changé la donne)
Un soir alcoolisé,il m’a envoyée à l’hôpital pour plusieurs jours, dans un état épouvantable en ayant enlevé notre fils de quelques mois.
J’ai pu en sortant de l’hôpital retrouver mon bébé (qui lui aussi avait été admis dans un autre établissement) enfin ne plus jamais revenir, me cacher en me séparant de tous mes liens, de mon travail, de tout et survivre loin de lui (sans rien, sans vêtements, plus rien). Cet homme qui une fois sorti de prison, a cherché partout pour me retrouver.
J’ai vécu avec la terreur en moi de longues années.C’est comme une graine semée au fond du cœur qui attend encore pour pousser et revenir.J’ai 68 ans aujourd’hui, des décennies sont passées, le sentiment est toujours là, à l’affût.
Bonjour, merci beaucoup de ce courageux témoignage. Conjuguons le au passé ! Pour une écoute Violences Femmes Info au 39 – 19 et Viols Femmes Information au 0800 05 95 95. Cordialement, Igf.
Nous cherchons la liberté et la l’égalité