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UNESCO | Le 28/11/2016
Norkiramati Kurandai a travaillé la majeure partie de sa vie en tant qu’exciseuse traditionnelle ou « ngariba » dans le district de Ngorongoro, en Tanzanie.
Elle a commencé en 1998 avec l’excision de sa propre enfant. Aujourd’hui, âgée de 53 ans, elle a oublié le nombre de jeunes filles de sa communauté dont elle s’est occupée mais pense qu’elles sont plus d’une centaine.
Après avoir entendu parler d’un projet de l’UNESCO qui aide les communautés à modifier les pratiques culturelles néfastes et suivi des ateliers de formation, elle travaille toujours avec les femmes locales mais en tant qu’éducatrice en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR).
« J’ai décidé de suivre l’une de mes voisines qui avait participé à la formation de l’UNESCO et qui m’avait parlé des risques sanitaires liés aux mutilations génitales féminines (MGF). Les séances m’ont été très utiles et maintenant, je suis capable d’aider et de fournir des informations en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment sur la meilleure façon d’accompagner nos jeunes filles vers l’âge adulte plutôt que de les mutiler », a expliqué Norkiramati, qui est aussi sage-femme traditionnelle.
Elle indique qu’elle se servira également de ses fonctions pour informer ses collègues « ngaribas ». Les statistiques de la Tanzanie en matière de santé montrent que 15 % de la population féminine du pays a subi des MGF, bien que ces dernières aient été interdites en 1998.
Les chefs de communauté utilisent leur influence pour amener le changement
L’UNESCO a lancé l’initiative Empowering Girls from Pastoralists’ Community (autonomiser les filles des communautés pastorales) l’année dernière dans le district de Ngorongo, terre ancestrale du peuple Massaï, avec le financement de l’Azerbaïdjan et de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement. Cette initiative vise à améliorer la santé sexuelle et reproductive des adolescentes et des jeunes filles à Ngorongo par le biais d’activités de formation et de sensibilisation. Deux fois par an dans le district, des centaines de filles subissent des mutilations génitales tandis que d’autres fuient leurs communautés pour éviter ce supplice.
Le projet encourage les chefs religieux et les guérisseurs traditionnels, les groupes de femmes et les experts à se servir de leur position pour s’attaquer à des défis en matière de santé, notamment les MGF et les grossesses précoces, auxquels font face les jeunes filles et femmes au sein des communautés Massaï.
En 2015, de grands chefs traditionnels Massaï ont signé et adopté la Déclaration de Loliondo (VIDÉO), qui vise à protéger les femmes et à garantir le respect de leurs droits.
La résolution, signée à l’issue d’un colloque de deux jours organisé par le Bureau de l’UNESCO à Dar es Salaam, s’oppose aux traditions et aux pratiques néfastes qui touchent les femmes et les adolescentes.
« J’appelle mes collègues à informer leur entourage sur les effets des mutilations génitales féminines dans notre communauté », a déclaré le président du Conseil du district de Malaigwanan Ngorongoro, Joseph Oletiripai. La déclaration, qui doit être examinée en décembre 2016, appelle également les communautés pastorales à mettre fin aux mariages précoces forcés des filles.
L’année dernière, l’UNESCO a lancé le programme « Autonomisation des adolescentes et des jeunes femmes par l’éducation », qui vise à combler les écarts persistants entre les sexes dans l’éducation et à accélérer le développement.
Les statistiques montrent que l’éducation est le meilleur remède contre les mariages précoces et que, si toutes les femmes achevaient leur éducation primaire, le nombre de celles qui meurent en donnant naissance pourrait être réduit de 70 % en Afrique subsaharienne, ce qui permettrait de sauver plus de 100 000 vies chaque année.
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