Excision, viols : deux Guinéens en prison
28/07/2012 05:27
Poitiers, Châtellerault
Depuis hier, un homme de 35 ans et une mère de famille, tous deux de nationalité guinéenne, dorment en prison. Deux autres Guinéens mis en examen dans le cadre de cette même affaire de viols et de violences restent en liberté sous contrôle judiciaire.
L’affaire a été révélée par une jeune lycéenne scolarisée à Poitiers mais dont la famille réside à Châtellerault. La jeune fille, de nationalité française, a expliqué que ses parents avaient profité d’un retour en Guinée pour la faire exciser, puis qu’ils l’avaient contrainte à avorter, aux Pays-Bas, avec la complicité d’une de ses tantes (mise en examen). Elle a également raconté que, depuis plusieurs mois et avec l’accord de ses parents, elle était contrainte d’accepter des relations sexuelles avec un homme de 35 ans, marié et déjà père de quatre enfants.
Selon la jeune fille, ses parents auraient décidé de la « marier » contre son gré avec cet homme. Elle dit avoir subi des violences physiques (brûlures, coups de ceintures…) pour la faire plier.
Une information sur ces faits passibles de la cour d’assises a été ouverte il y a un an. Mais c’est l’intervention de l’avocate de la jeune fille qui a apparemment accéléré les choses. Jeudi, les policiers poitevins ont procédé à l’interpellation de la mère et du supposé violeur. Tous deux ont été présentés dans l’après-midi d’hier au juge de la liberté et de la détention qui a ordonné leur incarcération pour les besoins de l’enquête.
V.B. via La Nouvelle République http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/07/28/Excision-viols-deux-Guineens-en-prison
Mise à jour du 01/08/2012
POITIERS Viols et excision : ils font appel
La mère de famille d’origine guinéenne (et non de nationalité guinéenne comme nous l’avons écrit par erreur) accusée d’avoir fait exciser sa fille en Guinée, de l’avoir forcée d’avoir des relations sexuelles avec un homme marié et d’avoir tenté de la contraindre à contracter une union religieuse avec cet homme, a décidé d’interjeter appel de son placement en détention, ordonné vendredi par le juge de la liberté et de la détention. L’homme accusé des viols a également fait appel. Ces appels pourraient être examinés dans quinze jours. Précisons également que l’information sur ces différents faits criminels a été ouverte il y a quelques jours et non il y a un an.