Accélérer les efforts contre l’excision et les mariages forcés précoces

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700 millions de femmes dans le monde ont été mariées avant leurs 18 ans, 130 millions excisées. Les progrès enregistrés ces 30 dernières années sont insuffisants.


 

Faire disparaître les mariages de mineures et les mutilations génitales féminines en l’espace d’une génération. C’est l’objectif affiché au premier ‘Girl Summit’, « sommet des filles » qui s’est tenu mardi 22 juillet à Londres.

Le Royaume-Uni lui-même a été contraint d’ouvrir les yeux sur l’excision. Selon un rapport d’experts dévoilé lundi 21 juillet, 137 000 femmes et filles vivant en Angleterre et au Pays de Galles sont excisées. C’est deux fois plus que les précédentes estimations. Il s’agit de personnes ayant quitté des pays où la pratique est courante. Et à leur tour 60 000 filles nées sur le sol britannique risquent de subir une mutilation génitale féminine (MGF).

Le mois dernier, un rapport parlementaire qualifiait l’attitude du gouvernement face à l’excision de « scandale national » et appelant à un plan d’action. Avec une réponse judiciaire plus ferme, des milliers de mutilations auraient pu être évitées, soulignait le rapport. Bien que l’excision soit illégale depuis 1985 au Royaume-Uni, le premier procès n’a eu lieu que cette année. Au ‘Girl Summit’, le Premier ministre David Cameron a annoncé un renforcement des mesures judiciaires – incluant notamment des poursuites contre les parents responsables.

Signaux encourageants

A l’échelle internationale, les ONG et États participants se sont engagés à faire de la lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages précoces une priorité, promesses financières à l’appui.

Aujourd’hui dans les 29 pays où la pratique est courante – en Afrique et au Moyen Orient -, plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale.

VOIR :
L’exposition interactive :« Too young to wed », (« Trop jeunes pour le mariage »), qui s’appuie en particulier sur les photos de Stephanie Sinclair.
Un blog instagram vient par ailleurs d’être créé.

Elles sont plus de 700 millions à avoir été mariées avant leurs 18 ans, et plus d’un tiers d’entre elles avant même leurs 15 ans(Voir la carte de l’ONG Girls Not Brides).

Il existe certes des signaux encourageants. « Aujourd’hui, une adolescente a environ un tiers de risque en moins de subir une excision qu’il y a 30 ans », relève l’UNICEF, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, ce 22 juillet. Si 90% des femmes et des filles sont concernées en Égypte, le premier procès de l’excision vient de se tenir dans le pays. Le Yémen envisage enfin d’interdire les MGF et le mariage avant 18 ans.

La croissance de la population contrebalance les progrès

Les progrès sont dus aux évolutions législatives mais aussi à l’engagement des communautés – et notamment des hommes, voir cet exemple au Kenya. Toutefois, changer les mentalités est un travail difficile, note l’UNICEF : « De récentes données montrent que la majorité des personnes dans les pays où les MGF sont pratiquées pensent qu’elles doivent cesser, mais continuent pourtant de contraindre leurs filles à subir la pratique, à cause des fortes pressions sociales ».

Et « les chiffres nous disent qu’il faut accélérer nos efforts », avertit le Directeur exécutif de l’UNICEF Anthony Lake. Tout simplement parce la croissance de la population dans les pays concernés contrebalance les progrès : si les taux de déclin observés ces trois dernières décennies se maintiennent, plus de 63 millions de filles seront encore excisées d’ici à 2050, estime l’UNICEF. Et le nombre de femmes qui ont été mariées avant leur majorité (plus de 700 millions aujourd’hui) restera stable. Sans compter que les conflits pèsent sur ces situations, comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie. (Voir encadré ci-dessous)

Les filles qui ont accès à l’éducation secondaire sont six fois moins susceptibles d’être mariées avant 18 ans

La déclaration adoptée en mars dernier à l’issue de la 58ème Commission de la condition du statut de la femme à l’ONU appelle clairement à la fin des mutilations génitales féminines et des mariages précoces (Voir aussi : Première internationale pour dire non à l’excision).

Et ce sont les actions de terrain qui feront avancer les choses. En particulier l’accès à l’éducation. Une statistique est particulièrement parlante, comme le relevait le Fonds mondial de l’ONU pour la population (UNFPA) le 11 octobre 2012, à l’occasion de la première « journée internationale des filles »  : les filles qui ont accès à l’éducation secondaire sont six fois moins susceptibles d’être mariées avant 18 ans.

Autre conséquence de la guerre en Syrie

Selon un rapport de l’Unicef dévoilé le 16 juillet, 13% des mariages contractés en Jordanie en 2013 concernaient une fille de moins de 18 ans. Un chiffre en hausse, en raison de l’envolée des mariages précoces parmi les réfugiées syriennes dans le pays : en 2012, une mariée sur 5 avait moins de 18 ans, une sur 4 en 2013 et une sur 3 au premier trimestre de cette année. « Bien que les mariages précoces n’étaient pas courants dans la Syrie d’avant-guerre, les migrations, la pauvreté et l’absence de possibilités d’éducation sont des facteurs aggravants », notait l’Unicef.

Source : Lesnouvellesnews.fr

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