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Un premier film « Pour Une Vie Sans Lame », pour sensibiliser les populations à Djibouti
Un long métrage dénonçant les mutilations génitales féminines (MGF) vient d’être lancé dans les régions de l’intérieur de Djibouti où cette pratique touche 98% des enfants de sexe féminin âgées de 7 à 8 ans des régions rurales.
Ce film intitulé « Pour Une Vie Sans Lame », écrit par Mme Aicha Mohamed Robleh, ancienne ministre djiboutienne de la Promotion de la Femme, raconte l’histoire d’une petite fille de 6 ans, Linda, que sa grand-mère paternelle emmène en brousse durant les vacances scolaires.
Celle-ci, en concertation avec la mère de sa belle-fille, décident d’exciser la petite Linda, en compagnie de douze autres fillettes, à l’insu de ses parents. Mais ces derniers apprennent la nouvelle et parviennent in extremis à sauver l’ensemble des filles de cette pratique néfaste et dangereuse.
L’ensemble des personnes impliquées dans cet acte est déféré au parquet où des Oulemas, des spécialistes de la santé et des membres d’ONG dénoncent tour à tour à la barre les nombreux méfaits des mutilations génitales.
D’une durée de 80 minutes, ce film en français sera prochainement doublé en langues locales. Les promoteurs du film ont prévu également des séances débats avec les communautés locales après chaque projection.
A Djibouti, l’excision est interdite par la révision du Code pénal du pays entrée en vigueur en 1995, qui prévoit pour les personnes reconnues coupables de ces pratiques une peine d’emprisonnement de cinq ans et une amende d’un million de francs Djibouti (environ 5.600 USD).
Cependant, les MGF restent profondément encrés dans la tradition djiboutienne, notamment dans les milieux ruraux.
Par ailleurs, une enquête réalisée par le Comité nationale de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes (CNPLTN) montre que 82% des femmes interrogées (490 femmes entre 15 et 50 ans) ont subi des MGF.
Selon le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), chaque année, plus de trois millions de femmes et de filles affrontent le risque des mutilations génitales.
Un second film « Difret », qui sort en salle en France, le 8 juillet
En Éthiopie, Hirut, une jeune fille de quatorze ans, se fait kidnapper à la sortie de l’école par un fermier qui veut l’épouser. Selon une tradition ancestrale locale, les hommes enlèvent celles qu’ils désirent prendre pour femmes. Mais la jeune fille réussit à s’échapper en tuant son agresseur. Accusée de meurtre par la police et mise aussitôt en prison, Hirut risque la peine de mort. Elle est défendue par Meaza Ashenafi, une jeune avocate pionnière du droit des femmes et des enfants en Éthiopie. Si Meaza Ashenafi démontre que l’écolière a agi en légitime défense, défier une des plus anciennes traditions du mariage forcé se révèle ardu…
Bande annonce : Bande annonce Difret
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Une réponse sur « Afrique de l’Est – Deux films pour lutter contre les pratiques traditionnelles néfastes »
A reblogué ceci sur tangakamanuet a ajouté:
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