[et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »section » _builder_version= »3.22″][et_pb_row admin_label= »row » _builder_version= »3.25″ background_size= »initial » background_position= »top_left » background_repeat= »repeat »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.25″ custom_padding= »||| » custom_padding__hover= »||| »][et_pb_text admin_label= »Text » _builder_version= »4.9.7″]
Par le DailyMail | Le 02 juillet 1015 | Traduction par Pauline ARRIGHI pour le GAMS
Au Kenya, les « grandes vacances » sont aussi appelées « saison de l’excision ». C’est la période durant laquelle les petites filles qui vivent dans les pays occidentaux sont envoyées dans le village d’origine de leurs parents pour y subir cette mutilation.
Anna-Moora Ndege, 86 ans, explique : « les petites filles sont excisées pour qu’une fois mariées, elles soient fidèles à leur époux. Les femmes excisées ne sont pas des traînées qui allument tout ce qui passe, elles ne se comportent pas comme des prostituées. Elles sont dociles à leur mari et ont des rapports sexuels uniquement pour enfanter. »
Agnès Keruba, une autre exciseuse de 62 ans, décrit le rôle central que tient l’excision dans la tribu Kisii, comme c’est le cas dans de nombreuses communautés en Afrique et au Moyen-Orient : « C’est une fête aussi importante que Noël. Tout le monde se réunit autour d’un banquet pour manger, boire et danser ». Elle ajoute : « l’excision permet à la jeune fille de devenir une femme en bonne santé, son corps contient du sang impur et l’excision la purge ».
La militante anti-excision Ester Ogeto nous alerte : les familles des petites filles sont soumises à des pressions très fortes, même lorsqu’elles vivent dans des pays occidentaux. Les familles craignent que leurs filles deviennent des parias et soient bannies de la communauté. Il y a aussi une importante dimension financière : lors d’un mariage, la famille de la jeune fille reçoit une dot uniquement si celle-ci est excisée.
Le chef de tribu Dixion Kibagendia contribue largement à la perpétuation des mutilations sexuelles féminines. Il invoque lui aussi l’argument de la fidélité. Il va plus loin en affirmant que si la tribu met fin à la pratique de l’excision, elle sera réduite à être l’esclave de l’Occident.
Dans son documentaire « Stop Cutting Our Girls : A Comic Relief Spécial » diffusé en mars dernier, la chaîne britannique BBC 3 a mis en lumière la réalité du danger encouru par des jeunes filles qui vivent au Royaume-Uni d’être excisées en Afrique. Bravant un tabou très ancré, des jeunes femmes britanniques témoignent de la mutilation qu’elles ont endurée pendant les vacances d’été passées dans leur pays d’origine.
Nimco Ali, 31 ans, qui en a elle-même été victime, affirme que la pratique est plus courante qu’on ne le croit : « c’est la fille qui est en cours avec toi ou celle que tu vas croiser à Oxford Street sans savoir qu’elle a été victime d’excision ».
On estime que 65.000 petites filles qui résident au Royaume-Uni encourent le risque d’être excisées en Afrique ou au Moyen-Orient.
Pour lutter contre ces crimes, le Premier ministre David Cameron a imposé des mesures pour empêcher des personnes de quitter le territoire britannique si elles sont soupçonnées d’emmener une petite fille avec elles pour la faire exciser.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]
Une réponse sur « Le début de la saison de l’excision »
A reblogué ceci sur tangakamanuet a ajouté:
Être sonscientEs, donc ne pas le nier, c’est déjà réagir contre l’indifférence, contre le silence complice…