La femme qui lutte contre les mariages forcés et précoces au Malawi

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Par One.org | Le 21 mars 2016

Ce blog a été rédigé par Hannah McNeish , journaliste, et traduit de l’anglais par Perrine Mardiné, assistante campagnes et mobilisation chez ONE France.

Theresa Kachindomoto pose devant chez elle dans le district de Dedza.

Theresa Kachindomoto pose devant chez elle dans le district de Dedza.

En 2003, après avoir travaillé comme secrétaire pendant 27 ans, Theresa Kachindomoto est rentrée dans son village d’origine situé dans le district de Dedza au Malawi. Elle qui était l’ainée d’une fratrie de 12 enfants avait toujours imaginé que l’un de ses frères finirait par devenir chef du district. Pourtant, ayant observé sa manière d’interagir avec les gens, c’est elle que les doyens du village ont décidé de nommer chef de ce district de 100 000 habitants.

Après quelques temps passés dans sa région natale, Theresa a remarqué que de jeunes filles, âgées seulement de 12 ans, étaient déjà mariées et avaient des enfants. Le Malawi a le 9ème taux le plus élevé de mariage précoce dans le monde : une fille sur deux est mariée avant ses 18 ans.

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Des enfants du district de Dedza

Theresa a réussi à rassembler ses 51 sous-chefs et leur a fait signer un règlement interdisant le mariage avant l’âge de 18 ans. L’année dernière, le Parlement du Malawi a voté la même loi, même si d’après la Constitution, les enfants n’ont besoin que d’un accord parental pour pouvoir se marier.

En plus des chefs de village, Theresa a su élargir son réseau et s’entourer des ONG et des organisations communautaires pour lutter efficacement contre les mariages d’enfants. Au cours des deux dernières années, elle est parvenue à mettre fin à plus de 850 mariages.

Une jeune fille de Dedza dit que la sensibilisation autour du harcèlement sexuel lui a permis d’apprendre à dire “non”.

Une jeune fille de Dedza dit que la sensibilisation autour du harcèlement sexuel lui a permis d’apprendre à dire “non”.

Theresa fait du porte-à-porte pour attirer l’attention des habitants sur l’importance de l’éducation et des dangers des grossesses précoces et violences domestiques. Et ce travail paye de plus en plus.

Cependant, dans un pays où les dots des filles mariées permettent parfois aux familles de payer leurs dettes, Theresa a reçu des nombreuses menaces de mort.

« Pour ma part, je préfère mourir impopulaire que de ne rien faire pour les droits de ces enfants », explique Theresa. « Ces petites filles iront à l’école coûte que coûte ».

Des écolières en plein atelier de sensibilisation contre les abus sexuels.

Des écolières en plein atelier de sensibilisation contre les abus sexuels.

Lorsqu’il s’agit de la protection des enfants, Theresa est intransigeante.Récemment, elle a posé un ultimatum aux chefs de villages pour mettre fin aux « camps d’initiation ».  Des petites filles, dès 7 ans, étaient envoyées dans ces camps pour des rituels de « purification sexuelle », ou encore pour apprendre à satisfaire sexuellement les hommes. Dans ce pays où une personne sur 10 est atteinte du sida, ces pratiques sont particulièrement dangereuses.

Theresa n’a pas l’intention de s’arrêter là. D’autres leaders du pays ont commencé à s’impliquer dans la lutte contre les mariages d’enfants. Theresa a fait venir dans son district des femmes venues conseiller les jeunes filles sur le plan professionnel et personnel.

Eduquer une fille, c’est éduquer toute sa communauté”, résume Theresa. « C’est éduquer le monde ».

Vous aussi, combattez la #PauvreteSexiste en signant notre lettre ouverte aux dirigeants.

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