La journée des filles qui refusent d’être des femmes sous la contrainte

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À l’occasion de la cinquième journée internationale des filles, la rappeuse afghane Sonita était invitée dans l’émission 7 milliards de voisins sur RFI. La jeune artiste est devenue activiste pour les droits des femmes et lutte contre le mariage précoce en diffusant sa musique pour des milliers de filles. Ces filles qui sont trop jeunes pour être mariées. Ces filles qui ont grand besoin que la loi interdise le mariage forcé.

Les chiffres du calvaire de ces jeunes filles font froid dans le dos. Près de 15 millions de jeunes filles sont encore chaque année mariées de force sur la planète. « Ce qui, en cumulé, fait 720 millions de femmes qui vivent aujourd’hui dans un statut de mariage forcé », rappelle la ministre française de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes. Laurence Rossignol qui se sent investie de la « mission d’être partout, d’aller partout, de débusquer les inégalités et les discriminations qui sont faites aux femmes en France » mais que son action est d’abord « une solidarité internationale car le sort des femmes sur la planète est lié. »

Présente à l’avant-première du film documentaire Sonita, réalisé par la cinéaste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami, Laurence Rossignol a salué aussi bien le film que le parcours de la jeune rappeuse. « Sonita est une ode. Une ode à la liberté, à la liberté des femmes. C’est aussi un appel qui nous est lancé à tous, pour soutenir celles et ceux qui, partout sur la planète, luttent et prennent le risque compliqué de s’éloigner de leur famille mais aussi celles et ceux qui affrontent des traditions – qui nous structurent mais qui, aussi parfois, nous entravent – prennent le risque compliqué de s’éloigner de leur famille. »

Le documentaire est une plongée dans la vie de l’héroïne, Sonita. Réfugiée afghane, elle habitait chez sa soeur clandestinement en Iran depuis ses 7 ans. Adolescente, elle est menacée d’être vendue par sa mère et mariée de force à un homme qu’elle ne connaissait pas. Sonita refuse alors de se soumettre à cette tradition afghane en la dénonçant dans ses chansons de rap. Passionnée et téméraire, elle réalise un clip vidéo (avec l’aide de la réalisatrice du film) et se fait repérer par une université américaine, qui lui offre une bourse pour qu’elle vienne faire ses études aux États-Unis. En dépit des obstacles auxquels elle était confrontée, Sonita a réussi à échapper au mariage forcé et réalise aujourd’hui son rêve de chanteuse.

Par Charlotte Herzog

Source : RFI, 7milliards de voisins

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