Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) a lancé une campagne pour avertir de la réalité des mariages forcés. Un projet qui prend la forme d’une vidéo et d’un hashtag : #IDONT.
Les Nations Unies se sont engagées dans une campagne vidéo contre les unions forcées, fléau toujours bien présent et impuni dans certains pays. L’objectif de l’ONU : aborder ce sujet délicat, sans pour autant apeurer. Le lancement de cette initiative a été effectué le jour de la Saint-Valentin, fête des amoureux : une stratégie coup de poing pour éveiller les consciences alors que toutes les femmes ne se sont pas mariées par amour.
Cette vidéo, qui évoque la campagne #BeatMe au Pakistan et qui nous avertit contre les violences faites aux femmes, nous présente à plusieurs hommes et femmes de toute nationalité, déclarant la simple phrase « I Don’t ». A la fin de ce clip, l’UNFPA encourage le monde entier à aider ces filles aux destins brisés à dire « non » au mariage forcé.Depuis 1969, lorsqu’il a été créé, le Fonds des Nations Unies pour la Population se bat pour la santé et l’égalité des femmes. A l’occasion de cette nouvelle mobilisation, l’UNFPA a allié ses forces avec le photographe Vincent Tremeau, qui s’était déjà illustré dans un autre projet nommé « One Day I Will », consacré aux projets futurs de jeunes enfants issus de pays sous-développés.
Enfin, sur son site, l’UNFPA partage plusieurs témoignages de jeunes femmes ayant été obligés d’épouser un homme qu’elles n’ont pas choisi. Rupali Kimi, une jeune népalaise de 17 ans, partage son expérience sur cette plateforme : « Cela fait 5 ans que je suis mariée- depuis mes 12 ans- mais je ne vis pas encore avec mon époux ». Selon le site, « 1 jeune fille sur trois se marie avant l’âge de 18 ans » tandis que « 1 sur 9 se marie avant l’âge de 15 ans ».
Violation des droits de l’humain, le mariage forcé persiste dans les pays fragilisés par la pauvreté et limite les projets d’avenir des jeunes filles. Le film Noces, en salles, illustre très bien le sujet. Mariées très jeunes, elles deviennent également mères prématurément, ce qui mène vers de nombreux soucis pendant la grossesse et l’accouchement. L’UNFPA insiste : « Ces complications sont la cause principale de mortalité chez les adolescents dans les pays en voie de développement ». En Afghanistan, notamment, les filles mettent fin à leurs jours pour y échapper ; une mesure radicale et tragique qui, pour elles, pourrait mettre fin à leur calvaire.
Source : http://www.journaldesfemmes.com/societe/actu/1781228-onu-mariage-force/