Grande-Bretagne : Des milliers de mariages forcés au cœur d’une enquête du Guardian

Partager cette publication

[et_pb_section fb_built= »1″ admin_label= »section » _builder_version= »3.22″][et_pb_row admin_label= »row » _builder_version= »3.25″ background_size= »initial » background_position= »top_left » background_repeat= »repeat »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.25″ custom_padding= »||| » custom_padding__hover= »||| »][et_pb_text admin_label= »Text » _builder_version= »4.9.4″ hover_enabled= »0″ sticky_enabled= »0″]

Le HuffPost

MARIAGE – Une adolescente confinée à la maison et violée quotidiennement; une Marocaine dont le mariage servait de couverture à son mari britannique homosexuel; un homme forcé de verser ses revenus à sa belle-famille. Ces personnes font partie des quelques centaines de personnes ayant, ces derniers mois, appelé des structures à l’aide pour ne plus porter les chaînes trop lourdes d’un mariage forcé.

 

BARCROFT MEDIA VIA GETTY IMAGES

Des militants bâillonnés, pour signifier le silence forcé des victimes de travail forcé ou d’exploitation sexuelle, protestant contre les formes d’esclavage moderne, lors d’une manifestation tenue en octobre dernier à Londres.

Selon une enquête du Guardian, ce sont près de 3500 mariages forcés qui ont été rapportés à la police en trois ans, de 2014 à 2016. Ce chiffre ne serait en réalité que la partie visible de l’iceberg, poursuit la même source, qui évoquent des milliers d’autres cas de personnes vivant une situation d’esclavage moderne, un peu partout en Grande-Bretagne, selon de nombreuses associations. L’une d’entre elles évoque ainsi au moins 22.030 appels “issus d’individus ou de personnes morales”, en trois ans, signalant un mariage forcé.

Domesticité imposée

Le journal revient sur plusieurs exemples de jeunes femmes mariées de force par leurs familles, qui se retrouvent dans des situations où violences physiques, sexuelles ou domesticité sont leur lot quotidien. The Guardian cite notamment l’exemple d’une jeune marocaine, dont le mariage servait de couverture à son mari britannique homosexuel. Cette dernière affirme que son mari l’utilisait comme “femme de ménage”, indique Selma Bayou, membre de l’organisation des droits des femmes Kurdes et Iraniennes (IKWRO), au journal.

En 2016, sa famille la force à épouser une connaissance de son frère. Lorsqu’elle arrive en Grande-Bretagne à 25 ans, elle découvre que son mariage a été arrangé pour camoufler l’identité homosexuelle de son mari. Ce dernier gère une entreprise et lui fait nettoyer les bureaux le soir, alors qu’elle a déjà passé la journée à cuisiner et à faire le ménage pour la famille de son époux.

“Ils me traitaient comme une bonne. Je devais manger seule et je n’étais autorisée à quitter la maison que pour porter leurs courses”, rapporte le journal. C’est une compatriote et cliente de son mari qui, lui demandant si elle va bien, contactera IKWRO lorsque la jeune épouse formulera en arabe les mots “aide-moi”.

Pour Selma Bayou, membre de l’organisation IKWRO, la situation de la jeune marocaine est loin d’être un cas isolé. “Nos conseillers sont souvent confrontés à cela, cela arrive aux femmes venues d’Afrique du nord, du Moyen-Orient et d’Asie du sud-est. Elles viennent avec un visa d’épouse et sont ensuite utilisées comme domestiques”, confie la militante au Guardian.

AMIT DAVE / REUTERS

Esclavage moderne

Le quotidien anglais rapporte également l’histoire d’une adolescente de 16 ans, d’origine somalienne. Cette dernière, qui avait subi des mutilations génitales dans son enfance, rencontre son mari la veille du mariage. S’en suit une nuit de noce particulièrement brutale. Elle sera ensuite forcée par son époux à recourir à une seconde mutilation génitale. Après avoir d’abord contacté une association, cette dernière finira par ne plus donner de signe de vie.

Les associations et victimes militent pour que le mariage forcé soit considéré par la justice britannique comme une forme “d’esclavage moderne”. En effet selon l’activiste Parosha Chandran, citée par le journal: “la définition moderne de l’esclavage ne requiert pas qu’une personne soit la propriété d’une autre, mais qu’elle soit traitée comme telle. Il est crucial que les autorités en prennent conscience dans le cas des mariages forcés”.

 

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Plus à explorer