Un aperçu de ce qui se déroule dans les “salles d’excisions” kenyanes

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Hawa et Fatima, la mère et la fille, sont exciseuses. Leur prénom a été modifié. Elles pratiquent leur activité de façon clandestine à Nairobi, la capitale du Kenya. En effet les mutilations sexuelles y sont illégales depuis 2011, de même que les mariages précoces.

Des petites filles de 8 ans sont amenées auprès d’elles, elles ont les yeux bandés et sont maintenues de force par 5 femmes. L’exciseuse utilise une lame de rasoir et de l’alcool pour cicatriser la plaie.

Après la mutilation, les jeunes victimes sont maintenues immobiles, les jambes attachées, pendant deux semaines. D’après les deux exciseuses, les petites filles peuvent de nouveau se livrer à leurs activités habituelles au bout d’un mois.

Fatima se décrit comme la garante d’un code moral. Elle ne fait qu’appliquer la règle et tous ses voisins le savent. Cette femme considère comme “important” que les jeunes filles ne soient pas “souillées” par des rapports sexuels qu’elles solliciteraient auprès des hommes. Fatima et Hawa décrivent leur propre excision comme ayant provoqué une douleur inimaginable, mais restent convaincues que c’est la “bonne chose à faire”. La pression sociale est si forte que les jeunes victimes ne crient pas. Elles répriment leurs cris de douleur de peur d’être méprisées par les filles de leur âge.

Traduction Pauline ARRIGHI

Source Edition CCN Africa via Réseau INTACT/INTACT Network

Une réponse sur « Un aperçu de ce qui se déroule dans les “salles d’excisions” kenyanes »

A reblogué ceci sur tangakamanuet a ajouté:
Fatima considère important que les jeunes filles ne soient pas “souillées” par des rapports sexuels qu’elles solliciteraient auprès des hommes. Fatima décrit sa propre excision comme ayant provoqué une douleur inimaginable mais reste convaincue que c’est la “bonne chose à faire”.

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