Au Kenya, une recrudescence de mutilations sexuelles fait 1 200 victimes

Partager cette publication

Linah Kilimo, présidente de l’Association contre les Mutilations sexuelles féminines, a été décorée du Outstanding Women Leadership Award le 11 décembre. Pendant ce temps-là, dans l’arrière du pays, alors que cette pratique avait reculé, 1.200 petites filles ont été excisées. Selon Linah Kilimo, ces excisions de masse sont une attaque dirigée contre elle, dans le but de ridiculiser son travail.

Une jeune victime est décédée des suites d’une hémorragie et deux autres petites filles de 11 et 12 ans ont été admises à l’hôpital, inconscientes. Elles ont été déposées sur le seuil de l’hôpital puis abandonnées par leurs parents, par peur d’être arrêtés. Leur état est à présent stabilisé.

Cachées dans des endroits reculés de la vallée de Kerio et surveillées par des gardes armés, les jeunes victimes recluses ont été découvertes par les autorités. Lors d’une descente de police dans l’un des lieux clandestins où les jeunes filles ont été mutilées, une confrontation avec les villageois a eu lieu et deux policiers ont été blessés. Parmi ces villageois traditionalistes, on compte plusieurs femmes d’âge mûr et diplômées d’université.

Traduction Pauline ARRIGHI

Sources : Daily Nation Kenya et All Africa

Via @EndingFGM

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Plus à explorer

Nos événements

HAPPENING – 2 MAR S 2024 -Non à la médicalisation de l’excision- Paris

Une cinquantaine d’associations militantes, fédérées par Diaryatou Bah, fondatrice d’« Espoirs et combats de femmes » se sont données rendez-vous le samedi 2 mars à 14h30 devant la Mairie du 20ème arrondissement de Paris, pour unir les forces et les voix contre les mutilations sexuelles féminines et leur médicalisation.
Cet événement venait clôturé la campagne de sensibilisation « Non à la médicalisation de l’excision ! » lancée sur les réseaux sociaux le 6 février 2024 et rejointe par de nombreuses associations et personnalités de premier plan. Plusieurs d’entre elles se sont exprimées lors de ce rassemblement, pour alerter et informer contre des pratiques qui perdurent et dont le recul est menacé par le recours à la médicalisation.