Pour la première fois, une conférence sur les mutilations sexuelles féminines est organisée en Asie du Sud-Est

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Le 7 janvier a eu lieu une conférence organisée par Wadi (ONG germano-irakienne) et Aware (ONG singapourienne). Des femmes originaires de Malaysie, Thaïlande, Inde et Singapour se sont réunies pour échanger sur les moyens d’éradiquer les mutilations sexuelles féminines.

Il est connu que la pratique est répandue dans la communauté malaise et d’autres communautés musulmanes de Singapour, mais personne ne connaît l’ampleur exacte du phénomène. De la même façon, il n’existe aucune étude à propos de l’Inde, la Thaïlande ni le Sri Lanka. Ainsi, la conférence incluait une formation à la conduite d’études statistiques pour combler ces lacunes.

Alors qu’en Malaysie, la majorité des excisions est pratiquée par des sages-femmes traditionnelles, en Singapour c’est le personnel médical qui mutile les jeunes filles, les méthodes traditionnelles étant illégales. Par ailleurs, une étude révèle que dans la plupart des cas, le clitoris n’est pas entièrement excisé. Dans 22,2% des cas, on en retire l’extrémité, dans 33,3% des cas, la peau est éraflée.

Dans le Sud de la Thaïlande, la question n’est pas abordée par les organisations de femmes. D’autres sujets sont considérés comme plus urgents, notamment la répression des musulman-e-s. Les deux représentantes de la Thaïlande lors de la conférence sont convaincues que leur pays n’est pas affecté par les mutilations sexuelles féminines. Pourtant le réalisateur John Chua révèle qu’une exciseuse lui a confié poursuivre son activité alors qu’elle est quasiment aveugle et que son autorisation lui a été retirée.

Le groupe indien est beaucoup plus sévère et qualifie l’excision d’agression sexuelle commise sous peine d’être exclue de la communauté. La représentante du pays, elle-même victime d’excision, fait partie de la communauté aisée des Dawoodi Bohra, dont les membres sont modernes et cosmopolites, ils n’ont rien de musulmans fondamentalistes. Pourtant les femmes doivent être mutilées sexuellement pour faire partie du groupe.

Traduction de l’anglais, Pauline ARRIGHI

Source : Stop FGM Mideast.org

Via INTACT Network

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